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CROISSANCE ET CHÔMAGE
10/10/2010 17:55
► Les prévisions de croissance pour 2010 viennent d’être légèrement relevées…
Selon l’INSEE la croissance au second trimestre s’est établie à 0,7% et non pas à 0,6% comme initialement annoncé. Ces 0,1 points supplémentaires de croissance sont la confirmation que la reprise en France est réellement robuste : notre pays devrait atteindre 1,5% de croissance sur l’année 2010, 0,1 point de plus que ce qui était prévu en août. La France conforte ainsi sa place parmi les économies les plus dynamiques de la zone euro (croissance moyenne de 1,1%) devant l’Italie (+0,9%) mais derrière l’Allemagne (+3%), qui a enregistré un bond spectaculaire de sa croissance au 2ème trimestre (+2,2%, soit plus de 3 fois la croissance trimestrielle française).
Cette bonne tendance s’explique par l’accélération des deux moteurs de la croissance que sont l’investissement et la consommation :
· Pour la première fois depuis 8 trimestres, l’investissement des entreprises est reparti à la hausse, en augmentation de 1,1%
· La consommation des ménages a progressé de 0,3%, après un premier trimestre de stagnation. Elle ne devrait d’ailleurs pas faiblir à moyen terme car le pouvoir d’achat des Français a connu une augmentation similaire à celle de la croissance au deuxième trimestre (+ 0,6%, 6 fois plus qu’au premier trimestre !)
En revanche, la balance commerciale demeure négative, avec des importations (+3,9%) qui croissent plus vite que les exportations (+2,8%), et contribue donc à amputer la croissance de 0,3%.
► … pourtant le chômage est reparti à la hausse en août…
La croissance montre des signes clairs de reprise mais il y a toujours un décalage entre la reprise économique et les embauches dans les entreprises. Et il est clair que les chiffres de l’emploi au mois d’août ne sont pas bons. Le nombre des demandeurs d'emploi dans la catégorie A a en effet augmenté de 15 900 (+0,6%). Sa progression sur un an ressort à 4,9%. Pôle Emploi s'attend à ce que le nombre de demandeurs d'emploi en catégorie A ait augmenté de 33 000 sur un an à 2.670.000 personnes.
Mais ces chiffres ne doivent pas nous faire oublier les 2 mois consécutifs de baisse que nous avons eus juste avant (recul de 0,5% en juillet et de 0,3% en juin). La hausse du mois d’août (+ 15 900) n’efface pas ainsi les baisses de juin et juillet (-8.600 et - 14.400 ; soit un total de – 23.000)
L’embellie sur le marché de l’emploi devrait donc être claire dès 2011 quand les effets de la croissance se feront sentir. En retenant une hypothèse de croissance très prudente à 1,5% en 2011 (contre une hypothèse à 2% pour le gouvernement) Pôle Emploi prévoit 76 000 créations nettes d'emplois salariés et 39 000 demandeurs d'emploi de moins en catégorie A.
► Comment la France peut-elle renforcer sa croissance pour réduire durablement son taux de chômage ?
L’emploi est toujours au rendez-vous de la croissance. Il faut donc tout faire pour valoriser au mieux les points forts de notre économie et renforcer nos points faibles.
1) La croissance doit capitaliser sur l’attractivité forte de notre pays
Notre pays se caractérise par la taille de son marché (le 5ème en termes de PIB à prix courants), le haut niveau de ses infrastructures et sa grande qualité de vie. De ce fait, la France se place au 3ème rang des pays d’accueil des investissements directs étrangers (IDE) en 2009, derrière les Etats-Unis et la Chine. Elle occupe aussi la 6ème place dans le monde et la 3ème place en Europe pour les coûts d'implantation des entreprises et près d’un salarié sur sept travaille dans une filiale d’un groupe étranger. Enfin, en 2009, la France est le 2ème pays européen en termes d’implantation de centres de R&D et de sièges sociaux de groupes internationaux, derrière le Royaume-Uni.
Nous devons donc poursuivre nos efforts pour dynamiser cette compétitivité notamment dans les domaines :
· de l’éducation : la dépense annuelle par élève/étudiant en France (8900 dollars) est supérieure à la moyenne de l’OCDE (8200 dollars) mais inférieure à celle des Etats-Unis ou du Japon. Mais, malgré le boost de la réforme de l’enseignement supérieur, les universités françaises demeurent insuffisamment attractives. Seules 3 universités françaises figurent parmi les 100 premières universités du classement 2010 de l’Université de Shanghai (53 pour les Etats-Unis).
· de la recherche et développement : grâce notamment au succès du crédit impôt recherche, la France se place en 2008 au 5e rang mondial pour les dépenses en R&D derrière les Etats-Unis, le Japon, la Chine et l’Allemagne. Cependant, la France a connu de 2003 à 2008 une croissance plus faible de la dépense en R&D, de l’ordre de +0,5%, que celle des Etats-Unis (+3,6%) et de l’UE à 15 (+2,9%).
· du coût du travail : les coûts salariaux ont augmenté de 20,2% en France entre 1998 à 2008 contre seulement 4,4% en Allemagne sur la même période.
· des prélèvements obligatoires : la pression fiscale française, à 42,8% du PIB en 2008, est parmi les plus élevées d’Europe (39,3% de moyenne en Europe, soit exactement le seuil où se situe l’Allemagne, contre 37,3% au Royaume-Uni ou 29,3% en Irlande, selon les données d’Eurostat pour 2008)
2) Notre grand problème en France c’est la pérennisation des PME
En France, nous avons soit des géants soit de toutes petites entreprises (30 000 PME entre 50 et 999 salariés en France contre 65 000 en Allemagne. Seules 5 000 entreprises françaises ont plus de 250 salariés. 92% des PME françaises ont moins de 10 salariés.) Par ailleurs, les PME françaises sont ainsi les moins exportatrices d’Europe (16% de leur chiffre d’affaires, contre 22% en moyenne en Europe).
Or ce sont ces entreprises qui innovent, créent de l’activité et de l’emploi (par exemple, les Entreprises de taille intermédiaire pèsent 21% de l’emploi salarié total et 30% des investissements). Il faut donc les aider à relever le défi de la croissance en allégeant l’encadrement normatif et administratif, en ouvrant l’accès au crédit, en multipliant les partenariats entre PME et grands groupes.
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Sécurité: le double langage de Martine Aubry
11/09/2010 20:45
► Le nouveau tournant sécuritaire de l’été soulève de nombreuses indignations…
La sécurité reste un combat quotidien et nécessite une action très forte. Les Français ne comprendraient pas que certaines récentes explosions de violence restent sans réponse. De même que la délinquance évolue, notre politique doit évoluer !
Et en cette rentrée, il est temps de clore la vaine polémique lancée par le PS, décidément toujours aussi mal à l’aise sur les questions de sécurité.
En préalable, rappelons que notre République est généreuse. La France est et reste généreuse. Et à ce sujet notre pays a plus de leçons à donner qu’à recevoir !
Mais la générosité ne peut pas être invoquée contre l’application de la loi. Dans notre République, il y a des lois et les lois doivent être appliquées à tous, avec la même fermeté et la même équité.
Et de ce point de vue, il faut dire les choses et appeler un chat un chat :
§ quelqu’un qui commet un crime, c’est un criminel ;
§ quelqu’un qui commet un délit, c’est un délinquant ;
§ quelqu’un qui occupe illégalement un terrain ou un appartement, c’est un squatter
En France, comme dans tout Etat de droit, les individus ne sont pas susceptibles d’être poursuivis pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font. Ce sont leurs actes que nous condamnons, pas leur appartenance à telle communauté ou à tel groupe.
► Mais quand même la majorité stigmatise les Roms…
La question n’est pas « Rom ou pas Rom ». La question est doit-on appliquer les lois de la République ? Notre majorité répond oui !
Et nous assumons totalement l’évacuation et le démantèlement des campements sauvages de gens du voyage. Pas parce que certains sont occupés par des Roms, mais parce que dans notre République, personne n’a le droit d’occuper illégalement un terrain, public ou privé et que s’il le fait, il s’expose à une intervention légitime des forces de l’ordre !
Et de la même façon, ceux qui séjournent illégalement sur le territoire, de manière sédentaire ou nomade, ont vocation à être expulsés, dans le cadre des accords avec leurs pays d’origine, dans le cadre de nos lois. Il n’y a pas de raison pour que les Roms en situation irrégulière soient traités différemment !
Il n’y a donc pas une question « Rom », mais uniquement une application de la loi de la République à des personnes qui sont en situation irrégulière, qui occupent illégalement des terrains et qui sont sous le coup de décisions de justice…
Et les comparaisons que certains font avec les rafles commises sous Vichy sont inacceptables : c’est insultant, c’est infamant, car cela revient à banaliser des actes de barbarie alors qu’il ne s’agit en l’espèce que d’appliquer les lois de la République.
L’application de la loi, c’est ce que nous demandent les élus et les habitants des villes à proximité desquelles s’installent ces campements sauvages. Alors je veux
appeler chacun à mesurer ses propos, par respect pour les hommes et les femmes de notre police, par respect pour les élus, par respect pour l’image de la France.
► Le PS et Martine Aubry ont des mots très durs contre les expulsions de Roms…
Comme souvent on voit bien l’hypocrisie du discours du PS en matière de sécurité. Martine Aubry dénonce la politique de démantèlement des camps de Roms et les expulsions, mais quand sa ville de Lille est concernée, le discours n’est plus le même !
Ainsi, Martine Aubry dénonce à la Rochelle le 29 août « Ces évacuations brutales, ces expulsions sont indignes et elles sont juridiquement infondées » alors que 3 jours auparavant, le 26 août, des camps illégaux de Roms ont été évacués de Lille Métroppole dont elle est présidente… Elle a beau utiliser tous les arguments possibles pour défendre sa position, il n’en demeure pas moins qu’elle a donné son aval à l’évacuation de Roms et qu’elle ne s’est pas opposée à cette procédure, alors qu’elle en avait le pouvoir.
Martine Aubry feint de faire la distinction entre évacuation et expulsion… Là encore c’est une leçon de double langage ! Elle sait parfaitement qu’une évacuation peut donner lieu à quelques expulsions si les services de police se rendent comptent que certains squatters sont en situation irrégulière. C’est juste l’application de la loi…
Cela fait bien longtemps qu’on a constaté le hiatus entre le discours de Martine Aubry rue de Solferino et son application à Lille…
Souvenons nous du précédent des piscines de Lille… Martine Aubry donne des leçons de morale républicaine à la droite et l’on apprend qu’elle a cédé aux sirènes du communautarisme dans sa ville ! Entre 2002 et 2008, une piscine de Lille-Sud, quartier avec une forte population musulmane, avait aménagé, à la demande expresse de Martine Aubry, des horaires spécifiques exclusivement réservés aux femmes. Elle avait défendu ce choix ainsi le 19 novembre 2009 dans le Parisien : « j’ai fait un détour par rapport à mes principes, ceux de la République, pour permettre à ces femmes de faire du sport, de sortir de chez elles et tout simplement d’exister. »
Si on résume, pour le PS, il y a « deux lois, deux mesures » :
§ Pour expulser les camps illégaux qui se trouvent sur sa commune Martine Aubry et ses camarades ne rechignent pas à en appeler à l’application de la loi !
§ Mais quand nous appliquons la loi pour expulser du territoire des individus en situation irrégulière, la gauche pousse des cris d’orfraie !
Moralité ? Les camps illégaux et les Roms en situation irrégulière peuvent rester en France, mais pas à Lille ou aux abords des villes PS ?
Mais tout n’est pas perdu ! Certains élus PS sont gênés de la posture de Martine Aubry et de la rue de Solférino sur les Roms à commencer par François Rebsamen, maire de Dijon qui déclare dans le Parisien du 3 septembre : « L’occupation illégale de terrains publics ou privés n’est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. Quant à l’expulsion du territoire français, il est du devoir d’un gouvernement de reconduire à la frontière des étrangers en situation irrégulière. Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle… »
► Et concernant le retrait de la nationalité pour les individus naturalisés qui porteraient atteinte aux dépositaires de l’autorité publique, n’est-ce pas aller un peu loin ?
La déchéance de nationalité existe déjà dans notre droit et a toujours concerné des atteintes graves à la France.
La gauche avait décidé d’en limiter l’application aux actes de terrorisme. On pourrait très bien imaginer revenir en arrière en rétablissant cette mesure pour les meurtriers de dépositaires de l’autorité publique, comme notamment les policiers et les gendarmes.
L’important, c’est que cette mesure garde son caractère exceptionnel. Devenir Français, être Français, ce n’est pas rien, c’est quelque chose de très fort. La nationalité c’est une identité individuelle et collective, c’est une appartenance à une communauté et pas simplement un papier que l’on donne ou que l’on retire. C’est sur cette appartenance à une communauté nationale que repose notre pacte républicain, notre vivre ensemble.
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SÉCURITÉ
29/08/2010 01:15
► Plusieurs actes de violence ont récemment défrayé la chronique… La délinquance baisse-t-elle vraiment ?
Les chiffres de la délinquance sur un an, entre juin 2009 et juin 2010, nous permettent de tirer trois enseignements majeurs :
1) La délinquance générale poursuit sa baisse dans notre pays. Entre juin 2009 et juin 2010, le nombre de crimes et de délits a diminué de 2,91%. Sur les six derniers mois, la baisse est même de 3,91%. Les atteintes aux biens et aux personnes ont diminué de 2,14% et les escroqueries et infractions économiques et financières ont baissé de 7,36% sur les douze mois écoulés. Ces résultats sont encourageants pour l’avenir et montrent la mobilisation sans faille des pouvoirs publics et des forces de l’ordre pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
2) La majorité partage néanmoins les inquiétudes des Français suscitées par la hausse des violences aux personnes. Ces violences ont augmenté de 1,53% sur un an s’inscrivant dans une tendance longue et préoccupante de hausse de cette forme de délinquance. Toutefois, cette hausse est moins élevée qu’entre juin 2008 et juin 2009, où elle avait été de 4%.
3) Et nous sommes plus que jamais déterminés pour endiguer le fléau de ces violences aux personnes. L’augmentation des effectifs de policiers, comme le réclament sans cesse les élus de gauche, n’est pas le remède miracle, il faut surtout promouvoir une action plus efficace et coordonnée des différents acteurs impliqués. Cela passe par la mobilisation conjointe des maires, qui sont les meilleurs experts de la réalité locale, en liaison avec tous les acteurs de terrain (familles, Education Nationale, policiers…), ainsi que par le développement de la vidéo-protection, et la définition de priorités absolues (violences à l’école, dans les transports, dans les quartiers chauds, protection des personnes les plus vulnérables, qui sont des cibles faciles pour la délinquance…)
► Quelles sont les priorités définies par le gouvernement pour que cette baisse se poursuive et pour intensifier la lutte contre les violences aux personnes ?
La majorité et le ministre de l’Intérieur marchent main dans la main pour mener un combat méthodique et résolu contre
la délinquance. Dans
ce cadre, « Sept plans d’actions » ont été définis pour assurer la protection des Français.
1) Le plan de sécurisation des transports publics. Prendre les transports pour aller au travail, à l’école, à son club de sport, au restaurant…, cela devient trop souvent une angoisse pour certains de nos compatriotes. Ce plan vise à leur rendre la liberté de se déplacer sans peur ! La méthode adoptée peut être résumée en trois mots : anticipation, coordination et opérations « coups de poing ». Pendant les quatre premiers mois de l’année, 147 opérations ont été menées dans la gare du Nord permettant 963 interpellations. De plus, 30 millions d’euros vont être injectés par l’Etat l’an prochain pour soutenir les collectivités locales dans leur politique de sécurité dans les transports.
1) Le plan de lutte contre les trafics de stupéfiants. Il est inenvisageable de dépénaliser le cannabis ou d’installer des salles de « shoot » en France. Les ministères de l’Intérieur, du Budget et de l’Education Nationale vont coordonner leurs actions pour attaquer les délinquants au portefeuille et sensibiliser les jeunes. Cette politique porte ses fruits : depuis le début de l’année, les saisies d’héroïne ont augmenté de 17%, celle de cannabis de 4,4% et celle des avoirs financiers de plus de 60%.
2) Le plan de lutte contre les bandes. Avec la loi anti-bande du 2 mars 2010 qui condamne « l’appartenance à une bande violente », la majorité a fait de la lutte contre les 511 bandes recensées une priorité absolue.
3) Le plan de lutte contre les violences scolaires. Pour la majorité, les collèges et les lycées doivent être des lieux d’apprentissage et non des lieux d’affrontement. Elle est très mobilisée sur le sujet de la violence scolaire et prend des mesures fermes pour l’éradiquer. Les abords des écoles sont désormais sécurisés, des équipes mobiles de sécurité ont été créées dans les différentes académies, 5247 « correspondants sécurité-école » ont été mis en place. Enfin, des « diagnostics de sécurité » ont été effectués dans tous les établissements scolaires de France.
4) Le plan en faveur de la sécurité des personnes âgées. Les aînés représentent 20% de la population française et sont victimes d’un tiers des cambriolages. Le 4 juillet 2010 dernier a été lancé le plan « Tranquillité seniors » qui vise à renforcer la protection des personnes âgées les plus vulnérables et qui prévoit des sanctions renforcées pour les individus qui s’attaqueront aux seniors. Auparavant, le vol d’une personne vulnérable ou malade était passible de 5 ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amendes. Désormais ce délit est puni par une amende de 100 000 euros et 7 ans d’emprisonnement.
5) Le plan de lutte contre les cambriolages. Suite à une hausse des cambriolages de 14% en Septembre 2009, 96 cellules anti-cambriolages on été créées pour faciliter les enquêtes et mener des opérations de surveillance. Le dispositif « Tranquillité vacances » - qui organise des rondes de surveillance dans les logements inhabités pendant les périodes de vacances- a également été étendu à toutes les vacances. Les résultats sont au rendez vous avec une baisse de 3,62% sur les six premiers mois de l’année 2010 du nombre de cambriolages.
6) Le plan de lutte contre le hooliganisme. La majorité a lancé un dispositif contre la violence dans les stades qui repose sur la création d’une division de lutte contre le hooliganisme et un partenariat entre l’Etat, les clubs et les instances du football français. Les résultats ont d’ores et déjà été positifs avec notamment 828 interdictions de stade appliquées pour la saison 2009-2010 et 700 fauteurs de troubles interpellés.
►Quels moyens sont mis en œuvre pour assurer la protection de nos concitoyens ?
Pour rendre l’action des forces de l’ordre plus efficace, de nouveaux moyens sont ou vont être mis en place en complément des « sept plans d’action ».
1) Le rapprochement des 243 000 policiers et gendarmes sous la seule autorité du ministre de l’Intérieur va rendre l’action des forces de l’ordre plus efficace.
2) La mise en route de la police d’agglomération à Paris et bientôt à Marseille, Lyon et Lille. L'un des objectifs de la police d'agglomération est d'unifier le régime de commandement sur un même bassin de délinquance. Des brigades de gendarmerie sont donc basculées en zone de police et réciproquement dans un souci d’adaptation aux différents bassins de délinquance.
3) La création de 26 unités territoriales de quartier (UTeQ) dont 10 en Ile de France qui s’ajoutent aux 34 existantes. Ces formations sont constituées de policiers volontaires et implantées aux abords des quartiers sensibles. Leur mission est d’abord dissuasive mais elles doivent également identifier et interpeller les délinquants. Les Uteq jouent le rôle d’une police de quartier mais ne sont en aucun cas un remake de la police de proximité instituée par le gouvernement Jospin. Les Uteq sont avant tout des gardiens de la paix et non des animateurs de quartiers, ils ne sont pas appelés à jouer au football avec les jeunes des quartiers sensibles comme entre 1997 et 2002 comme le faisait la police de proximité !
4) Le développement de
la vidéo-protection. L
’objectif est de tripler le nombre de caméras en 2011 en passant de 20 000 à 60 000.
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Les grandes lignes de la réforme des retraites
19/06/2010 15:10
Nous avons la chance de bénéficier d’un système de retraite par répartition qui garantit une retraite décente à tous les Français, quels que soient les aléas de la conjoncture économique et financière.
Mais aujourd’hui, notre régime par répartition est menacé :
le COR, organisme pluraliste et indépendant, estime que dès aujourd’hui, 1 retraite sur 10 n’est pas financée ! Et en 2030, si rien n’est fait, ce sera 1 retraite sur 6.
Bref, le système est financé à crédit, sur le dos de nos enfants et ne rien faire, c’est hypothéquer leur avenir et leurs chances de bénéficier à leur tour d’un tel régime.
Notre responsabilité, c’est de réformer notre régime de retraites pour le préserver et que nos enfants puissent aussi avoir une retraite. Et une fois encore, c’est la droite qui est au rendez-vous du courage, comme en 1993, comme en 2003 et comme 2008.
Dans cette réforme des retraites, nous voulons honorer 3 rendez-vous pour revenir progressivement à l’équilibre :
1) le courage d’adapter l’âge légal à l’évolution de l’espérance de vie,
2) l’équité entre les Français,
3) la justice sociale en direction des plus fragiles.
4) Un rendez-vous du courage : nous vivons plus longtemps, assumons de devoir
travailler plus longtemps !
Chacun doit bien avoir en tête la situation dans laquelle nous nous trouvons :
En 50 ans, le temps passé à la retraite a doublé :
en 1960, l’espérance de vie d’un homme de 60 ans était de 15,7 ans ; soit 10 ans passés à la retraite puisque l’âge de départ était fixé à 65 ans. Pour les femmes, l’espérance de vie était de 19,5 ans, soit 14,5 ans passés à la retraite.
en 2010, l’espérance de vie d’un homme de 60 ans est de 21,7 ans ; soit près de 22 ans passés à la retraite puisque l’âge légal est fixé à 60 ans. Pour les femmes, l’espérance de vie est désormais de 27,1 ans, soit quasiment 28 ans passés à la retraite !
Et dans le même temps, le rapport actifs-retraités a été divisé par 2 !
en 1960, il y avait 4 actifs pour 1 retraité
en 2010, il y a moins de 1,8 actif pour 1 retraité
L’âge légal de départ à la retraite sera progressivement porté de 60 à 62 ans en 2018 :
L’âge légal augmentera ainsi de 4 mois par an, à partir du 1er juillet 2011, pour
atteindre progressivement 62 ans en 2018, en fonction de l’année de naissance :
ceux qui sont nés après le 1er juillet 1951, et qui devaient partir à la retraite à 60 ans l’année prochaine devront travailler 4 mois de plus ;
ceux qui sont nés en 1952 et devaient partir à 60 ans dans deux ans, 8 mois de plus et ainsi de suite, jusqu’à 62 ans en 2018 pour les assurés nés en 1956.
Le report à 62 ans en 2018 permet d’économiser 19 milliards à cette date, soit près de la moitié du besoin de financement.
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DETTE PUBLIQUE
11/06/2010 14:25
► Après la dégradation de la note souveraine de l’Espagne,
la France
est-elle à son tour menacée de voir le coût de sa dette renchérir ?
Il ne faut pas dramatiser la situation,
la France
est loin d’être dans une situation comparable à celle de l’Espagne, encore moins à celle de
la Grèce
, pour au moins quatre raisons majeures :
1) Les fondamentaux économiques de
la France
sont bien plus robustes que ceux de l’Espagne : depuis l’éclatement de la bulle immobilière, l’économie espagnole est très affaiblie. Les perspectives de croissance en Espagne sont incertaines (une récession de 0,3% est prévue pour 2010), les ménages et le secteur privé sont surendettés (à hauteur de 178% du PIB) et le chômage a explosé en passant de 8% à l’été 2007 à près de 20% aujourd’hui. A l’inverse, les bases de l’économie française sont saines : selon les dernières prévisions de l’OCDE,
la France
devrait connaître une croissance proche de 1,7% en 2010, contre 1,2% pour l’ensemble de la zone euro. L’OCDE a aussi revu à la hausse les perspectives de croissance pour 2011, à 2,1% contre 1,7% prévus initialement. En outre, les ménages français sont peu endettés (avec un taux d’épargne supérieur à 15%) ce qui ménage des marges de manœuvre pour la consommation, principal moteur de la croissance en France. Enfin, notre système productif semble être bien placé pour profiter à plein des facilités à l’export ouvertes par la baisse de l’euro.
2) Le déficit français a moins dérapé que celui de l’Espagne en 2009: les déficits publics ont explosé à 11,2% du PIB en 2009 en Espagne contre 8% en France. Par ailleurs, bien des pays développés aux fondamentaux économiques solides, ont un niveau d’endettement comparable ou supérieur à celui de
la France
sans qu’ils soient aujourd’hui menacés par la dégradation de leur note souveraine : les Etats-Unis sont endettés à hauteur de 92,6% de leur PIB, les Japonais à 227,1%, l’Italie à 118,6%, le Royaume-Uni à 78,2%.
3) Ce qui est inquiétant en Espagne c’est la conjonction d’un fort endettement public et privé, qui n’existe pas en France : la note souveraine de l’Espagne a été dégradée parce que les agences de notations ne voyaient pas comment des ménages endettés pourraient financer l’éclatement de la dette publique. En France le taux d’épargne, l’un des plus élevés au monde, est un gage de solvabilité de l’Etat à long terme et donc du maintien de sa note souverain au niveau du AAA.
4)
La France
a engagé des mesures fortes pour réduire son endettement et rassurer les marchés : la solidité de l’économie française ne signifie pas que
la France
peut éternellement se permettre de laisser filer ses déficits sans obérer sa compétitivité et l’avenir de ses enfants. La dette de l’Etat a doublé sur les dix dernières années passant de 687 Milliards d’euros à 1642 Milliards euros, la seule dette de l’Etat représente un coût de 18 174 euros pas habitants. C’est pour cela que le gouvernement a d’ores et déjà lancé un effort considérable de maîtrise de ses finances en annonçant une baisse de 10% de ses dépenses de fonctionnement sur trois ans et la réduction de cinq milliards d’euros des
niches fiscales. La réforme des retraites est aussi un signe fort de capacité de
la France
à se réformer pour améliorer sa compétitivité et financer ses dépenses.
►Si
la France
n’est pas directement menacée par une dégradation de sa note souveraine, pourquoi doit-elle réduire ses déficits et sa dette publique ?
Le creusement des déficits et la poursuite de l’endettement, c’est :
§ Brider la compétitivité globale de notre pays :
selon plusieurs économistes, une dette publique de plus de 90% du PIB (aujourd’hui
la France
est à 77%), c’est 1 point de croissance en moins,
§ L’assurance, à terme, de devoir remettre en cause notre modèle social que nous ne pourrons plus financer,
§ Supprimer toute marge de manœuvre politique car nous avons des dépenses contraintes trop importantes et plus aucun moyen de financer de nouvelles politiques
Au contraire, réduire les déficits et la dette, c’est :
§ La garantie de renforcer la compétitivité globale de notre pays en rendant notre service public plus efficient,
§ La possibilité de retrouver des marges de manœuvre politiques, qui doivent permettre à l’Etat d’investir dans l’économie et de booster la croissance
§ La sauvegarde de notre modèle social au bénéfice de tous les Français, en particulier les plus défavorisés.
►Le gouvernement avait déjà annoncé un gel des dépenses pourquoi le Président de la République a-t-il annoncé une autre batterie de mesures lors de la conférence sur les déficits le 20 mai dernier ?
Aujourd’hui, avec la brutalité de la crise grecque, nous avons clairement changé d’époque : on arrive au bout de la logique du « dépenser toujours plus ». Pendant des années, les responsables politiques des Etats européens ont entretenu l’illusion que tout était gratuit, alors qu’en réalité nous vivions chaque jour un peu plus à crédit !
Il faut dire franchement les choses aux Français : nous avons en Europe et en particulier en France, un cadre de vie (air, eau, logement, transports…), un système de protection sociale… qui sont les meilleurs au monde. Cela a un coût, et si nous voulons continuer de le financer, nous devons faire des réformes pour traquer les mauvaises dépenses, être plus compétitifs et donc travailler plus.
Il faut donc agir simultanément sur les dépenses et sur notre stratégie de politique économique ! Pour retrouver un sentier de croissance et de prospérité solide, nous devons avancer sur ces deux jambes. Le principe est simple : plus on crée de richesses, plus on est en mesure de financer notre modèle social durablement !
Si nous affichons une orientation claire et que les efforts sont justes, les Français seront prêts à se mobiliser pour préparer l’avenir de leurs enfants. Et dans la situation actuelle, les Français sont davantage angoissés par l’immobilisme que par le changement. Chacun a compris que la situation était grave et qu’elle nécessitait courage et responsabilité !
Le gouvernement a déjà annoncé un effort ambitieux de maîtrise des dépenses publiques avec un objectif de déficit des administrations publiques à 6% du PIB en 2011 et à 4,6% du PIB en 2012. Pour cela il faudra :
§ La poursuite du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite, qui a permis de supprimer 100000 emplois depuis le début de la législature
§ La réduction des dépenses de fonctionnement de l'Etat de 10% en trois ans, avec une baisse de 5% dès 2011, grâce aux économies sur les achats, les systèmes informatiques, les véhicules...
§ Le réexamen de toutes les dépenses d’intervention (66 milliards d'euros).
§ La suppression de plusieurs niches fiscales et sociales dès cette année pour dégager 5 milliards d’euros d’économies en deux ans.
C’est aussi dans ce sens que les députés UMP travaillent dans le cadre de la 2ème édition des Etats généraux de la dépense publique. Dès le débat d’orientation budgétaire du 29 juin, les députés UMP feront des propositions concrètes de réduction des dépenses sur tous les secteurs de l’Etat et de la sécurité sociale.
Au-delà de ces mesures conjoncturelles, il faut aussi une action de long terme. Nous devons notamment nous donner les moyens de nos engagements contre les déficits que nous avons été incapables de tenir jusqu’à présent. D’où l’importance de mettre en place une règle constitutionnelle d’équilibre budgétaire qui prévoirait que :
§ Chaque Gouvernement issu des urnes s’engage pour cinq ans à respecter une trajectoire budgétaire qui le mène à l'équilibre à la fin de son mandat
§ Le Parlement exprime ses suffrages sur les engagements du pays en matière de finances publiques vis-à-vis de ses partenaires européens.
Cet effort ne peut s’appliquer uniquement à l’Etat alors que les collectivités locales aux mains de l’opposition font exploser leurs dépenses beaucoup plus vite que ne peut l’expliquer la seule décentralisation, en passant de 7,9 points de PIB en 1980 à 11,3 points de PIB en 2008. C’est pourquoi les concours financiers de l'Etat aux collectivités locales seront gelés en valeur à partir du budget triennal 2011-2013. En outre, ces dotations seront modulées selon des critères de bonne gestion, dans une logique d’un bonus/malus, pour encourager les collectivités locales à réduire leurs dépenses dans les mêmes proportions que l’Etat.
Enfin, cette nouvelle logique de gestion rigoureuse appliquée à l’Etat et aux collectivités locales concernera aussi l’assurance maladie. Afin de garantir que l'objectif national de dépenses d'assurance maladie (ONDAM) voté chaque année par le Parlement soit respecté, de nouveaux mécanismes vont être mis en place :
§ Le rôle du comité d’alerte, aujourd'hui chargé de signaler a posteriori les risques de dépassement de l’ONDAM, est étendu. Il se prononcera désormais a priori sur la construction de l’ONDAM. Le seuil de l’alerte de dépassement de l’ONDAM, fixé aujourd'hui à 0,75%, sera progressivement abaissé à 0,5% d’ici 2012-2013 ;
Le taux d'augmentation de l’ONDAM continuera d’être progressivement abaissé pour passer de 3% en 2010 à 2,9% en 2011 et 2,8% en 2012. Pour dégager des économies tout en maintenant une qualité de soins élevée, plusieurs leviers nouveaux devront être mobilisés, en particulier les agences régionales de santé, créées en avril 2010, qui vont permettre d'améliorer le lien entre ville, hôpital et médico-social.
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