► Le nouveau tournant sécuritaire de l’été soulève de nombreuses indignations…
La sécurité reste un combat quotidien et nécessite une action très forte. Les Français ne comprendraient pas que certaines récentes explosions de violence restent sans réponse. De même que la délinquance évolue, notre politique doit évoluer !
Et en cette rentrée, il est temps de clore la vaine polémique lancée par le PS, décidément toujours aussi mal à l’aise sur les questions de sécurité.
En préalable, rappelons que notre République est généreuse. La France est et reste généreuse. Et à ce sujet notre pays a plus de leçons à donner qu’à recevoir !
Mais la générosité ne peut pas être invoquée contre l’application de la loi. Dans notre République, il y a des lois et les lois doivent être appliquées à tous, avec la même fermeté et la même équité.
Et de ce point de vue, il faut dire les choses et appeler un chat un chat :
§ quelqu’un qui commet un crime, c’est un criminel ;
§ quelqu’un qui commet un délit, c’est un délinquant ;
§ quelqu’un qui occupe illégalement un terrain ou un appartement, c’est un squatter
En France, comme dans tout Etat de droit, les individus ne sont pas susceptibles d’être poursuivis pour ce qu’ils sont, mais pour ce qu’ils font. Ce sont leurs actes que nous condamnons, pas leur appartenance à telle communauté ou à tel groupe.
► Mais quand même la majorité stigmatise les Roms…
La question n’est pas « Rom ou pas Rom ». La question est doit-on appliquer les lois de la République ? Notre majorité répond oui !
Et nous assumons totalement l’évacuation et le démantèlement des campements sauvages de gens du voyage. Pas parce que certains sont occupés par des Roms, mais parce que dans notre République, personne n’a le droit d’occuper illégalement un terrain, public ou privé et que s’il le fait, il s’expose à une intervention légitime des forces de l’ordre !
Et de la même façon, ceux qui séjournent illégalement sur le territoire, de manière sédentaire ou nomade, ont vocation à être expulsés, dans le cadre des accords avec leurs pays d’origine, dans le cadre de nos lois. Il n’y a pas de raison pour que les Roms en situation irrégulière soient traités différemment !
Il n’y a donc pas une question « Rom », mais uniquement une application de la loi de la République à des personnes qui sont en situation irrégulière, qui occupent illégalement des terrains et qui sont sous le coup de décisions de justice…
Et les comparaisons que certains font avec les rafles commises sous Vichy sont inacceptables : c’est insultant, c’est infamant, car cela revient à banaliser des actes de barbarie alors qu’il ne s’agit en l’espèce que d’appliquer les lois de la République.
L’application de la loi, c’est ce que nous demandent les élus et les habitants des villes à proximité desquelles s’installent ces campements sauvages. Alors je veux
appeler chacun à mesurer ses propos, par respect pour les hommes et les femmes de notre police, par respect pour les élus, par respect pour l’image de la France.
► Le PS et Martine Aubry ont des mots très durs contre les expulsions de Roms…
Comme souvent on voit bien l’hypocrisie du discours du PS en matière de sécurité. Martine Aubry dénonce la politique de démantèlement des camps de Roms et les expulsions, mais quand sa ville de Lille est concernée, le discours n’est plus le même !
Ainsi, Martine Aubry dénonce à la Rochelle le 29 août « Ces évacuations brutales, ces expulsions sont indignes et elles sont juridiquement infondées » alors que 3 jours auparavant, le 26 août, des camps illégaux de Roms ont été évacués de Lille Métroppole dont elle est présidente… Elle a beau utiliser tous les arguments possibles pour défendre sa position, il n’en demeure pas moins qu’elle a donné son aval à l’évacuation de Roms et qu’elle ne s’est pas opposée à cette procédure, alors qu’elle en avait le pouvoir.
Martine Aubry feint de faire la distinction entre évacuation et expulsion… Là encore c’est une leçon de double langage ! Elle sait parfaitement qu’une évacuation peut donner lieu à quelques expulsions si les services de police se rendent comptent que certains squatters sont en situation irrégulière. C’est juste l’application de la loi…
Cela fait bien longtemps qu’on a constaté le hiatus entre le discours de Martine Aubry rue de Solferino et son application à Lille…
Souvenons nous du précédent des piscines de Lille… Martine Aubry donne des leçons de morale républicaine à la droite et l’on apprend qu’elle a cédé aux sirènes du communautarisme dans sa ville ! Entre 2002 et 2008, une piscine de Lille-Sud, quartier avec une forte population musulmane, avait aménagé, à la demande expresse de Martine Aubry, des horaires spécifiques exclusivement réservés aux femmes. Elle avait défendu ce choix ainsi le 19 novembre 2009 dans le Parisien : « j’ai fait un détour par rapport à mes principes, ceux de la République, pour permettre à ces femmes de faire du sport, de sortir de chez elles et tout simplement d’exister. »
Si on résume, pour le PS, il y a « deux lois, deux mesures » :
§ Pour expulser les camps illégaux qui se trouvent sur sa commune Martine Aubry et ses camarades ne rechignent pas à en appeler à l’application de la loi !
§ Mais quand nous appliquons la loi pour expulser du territoire des individus en situation irrégulière, la gauche pousse des cris d’orfraie !
Moralité ? Les camps illégaux et les Roms en situation irrégulière peuvent rester en France, mais pas à Lille ou aux abords des villes PS ?
Mais tout n’est pas perdu ! Certains élus PS sont gênés de la posture de Martine Aubry et de la rue de Solférino sur les Roms à commencer par François Rebsamen, maire de Dijon qui déclare dans le Parisien du 3 septembre : « L’occupation illégale de terrains publics ou privés n’est pas permise. Les maires ont raison de saisir la justice pour les expulser. Quant à l’expulsion du territoire français, il est du devoir d’un gouvernement de reconduire à la frontière des étrangers en situation irrégulière. Mais dans le respect des principes républicains, de la personne et de la dignité humaine. Et sans spectacle… »
► Et concernant le retrait de la nationalité pour les individus naturalisés qui porteraient atteinte aux dépositaires de l’autorité publique, n’est-ce pas aller un peu loin ?
La déchéance de nationalité existe déjà dans notre droit et a toujours concerné des atteintes graves à la France.
La gauche avait décidé d’en limiter l’application aux actes de terrorisme. On pourrait très bien imaginer revenir en arrière en rétablissant cette mesure pour les meurtriers de dépositaires de l’autorité publique, comme notamment les policiers et les gendarmes.
L’important, c’est que cette mesure garde son caractère exceptionnel. Devenir Français, être Français, ce n’est pas rien, c’est quelque chose de très fort. La nationalité c’est une identité individuelle et collective, c’est une appartenance à une communauté et pas simplement un papier que l’on donne ou que l’on retire. C’est sur cette appartenance à une communauté nationale que repose notre pacte républicain, notre vivre ensemble.