- Après le trou d'air des Régionales, le « blues » des militants UMP
vendredi 02.04.2010, 05:06 - La Voix du Nord
Mardi soir, Nesrédine Ramdani a tenté de répondre au trouble des militants locaux.
| ON EN PARLE |
« Le pire, c'est qu'on y a cru ! Sur le papier, il y avait un bon coup à jouer avec quelqu'un de la dimension sociale de Valérie Létard ! » Encore sous le coup du récent camouflet électoral, Nesrédine Ramdani. D'autant plus que sa neuvième place sur la liste 62 pouvait légitimement laisser augurer à l'Héninois un mandat régional.
Las, le rêve est aujourd'hui passé et, paradoxe des paradoxes, s'il y aura bien une élue de la liste Létard pour représenter le bassin minier au conseil régional, ce sera finalement l'ex-MJS, Anne-Sophie Taszarek. « Létard l'a imposée mais elle le revendique. Moi, par rapport à elle, je n'ai pas d'a priori, c'est quelqu'un d'original qui pourrait être une valeur ajoutée. Mais, bon, pour les militants, j'avoue que ce n'est pas facile à admettre ! »
Dans le sensde la marche
Les états d'âme de ses « troupes », Nesrédine Ramdani les aura sondés, mardi soir, lors d'une réunion de section qui aura permis de tenter de remettre l'appareil militant dans le sens de la marche : « C'est vrai que si c'était une liste menée par une Nouveau centre avec une grosse place laissée à l'ouverture, les relais de terrain, ceux qu'on a su trouver pour tracter, ce sont les militants. Il ne faut pas les réduire à une simple main d'oeuvre de campagne, aujourd'hui ces derniers sont déçus de ne pas avoir de représentant. C'est clair... » Alors, aujourd'hui, le mot d'ordre est à la remobilisation : « On a un électorat qui est là, c'est clair, celui qui a voté Sarkozy en 2007... Vous savez, quand je suis arrivé en 2006, j'étais un parfait inconnu. Depuis, je me suis inscrit dans le paysage local et on se doit de jouer sur la durée.
Je ne peux pas me résoudre à penser qu'en dehors du PS et du FN, ici, il n'y a point de salut ! » FN, le mot est lancé : « C'est le mouvement qui fédère actuellement tous les déçus et les élus locaux portent une énorme responsabilité dans sa popularité actuelle. C'est un électorat qui existe et qu'on ne peut plus nier ! » Résultat, avec des militants avec le moral dans les chaussettes et une base active qui, sur la circonscription, s'est réduite à une centaine de cartes là où il y en eut jusqu'à 140, l'heure est aujourd'hui à la remobilisation. En espérant que les divisions qui, dès le début de campagne, ont sapé les fondations de la liste Létard ne reviennent pas très vite mettre le feu aux poudres. • P. W.
vendredi 02.04.2010, 05:06 - La Voix du Nord
« Laurent Bocquet n'a plus rien à faire chez nous ! »
On pensait le cas Bocquet définitivement réglé vis-à-vis de l'UMP, même si, ces derniers mois, quelques tentatives pour recoller les morceaux auront été tentées. Mais, là, apparemment, le point de non-retour semble avoir été atteint depuis que l'ex-tête de liste aux municipales 2008 marie le chaud et le froid avec son ex-mouvement sur son blog. Allant même, curieusement, jusqu'à y relayer l'intégralité d'un communiqué de presse de... Marine Le Pen. « C'est clair, net et précis que, dès lors que ce monsieur a cette posture, il n'a plus rien à faire chez nous ! » s'emballe le délégué de circonscription, Nesrédine Ramdani. « C'est quelqu'un bourré de contradictions dont plus personne ne veut et qui essaie d'exister. Tant que Philippe Rapeneau, André Flajolet et moi, nous serons au sein de l'exécutif, jamais il ne sera investi de quoi que ce soit ! »
UMP et Nouvel élan, même combat !
Si, depuis cet été, Pierre Ferrari et ses amis du Nouvel Élan n'en finissent plus de maugréer face au refus de la majorité municipale de travailler avec eux, c'est la même amertume qui prédomine apparemment du côté de l'UMP. « On est quand même étonnés qu'après avoir, nous aussi, contribué à la victoire de M. Duquenne, on nous a laissés de côté... C'est quand même terrible ce choix qui a été fait de négliger tous les gens qui les ont soutenus et de ne pas les faire participer à la vie de la cité. Franchement, ce n'est pas la meilleure des choses à faire dans le contexte actuel... » s'émeut Nesrédine Ramdani en guise de bouteille à la mer. Dont on doute qu'elle finisse par s'échouer dans le bureau d'Eugène Binaisse.