Vingt-quatre ans que la gauche gère la région Nord - Pas-de-Calais. L'UMP demande 6 ans, un mandat, pour montrer que le parti peut apporter « efficacité, mouvement et propositions pour être plus près des préoccupations quotidiennes des Nordistes ».
Les candidats du secteur du bassin minier sont venus en faire la démonstration à Lens en présentant les priorités qu'ils défendraient sur notre territoire si...
Comptez-en trois. L'emploi. La santé. L'environnement. « Ce ne sont pas des idées pensées à la légère, annonce d'entrée Philippe Rapeneau, n°3 sur la liste UMP du Pas-de-Calais. Je travaille sur la question de l'emploi au conseil régional. Je sais donc où placer ces priorités. » Sur ce dossier-là, l'UMP misera beaucoup sur l'apprentissage. « Il faut créer des passerelles entre la vie active et les demandeurs d'emploi. Et il y en a beaucoup trop sur notre secteur, argumente André Flajolet, n°1 de la liste Pas-de-Calais. Alors que le conseil régional a les ressources pour agir.
» Et les idées sont aussi nombreuses question santé. « Tous les indicateurs, dans notre région, sont mauvais. Alors on fait des choses, mais sans aller vers les priorités des priorités. L'une d'elles serait d'amplifier le lien social. Ce qui pourrait d'ailleurs créer des emplois. »
Être E-FFI-CACE
Mais pour les candidats UMP, il y a des changements de fond à opérer au sein même de l'institution pour se rapprocher des préoccupations des habitants. « Comment avancer, même avec des moteurs comme le Louvre-Lens ou le pôle d'excellence sportif de Liévin si les décisions ne se prennent pas sur le terrain ? Nous pensons gagner en efficacité en donnant le pouvoir décisionnel à des interlocuteurs sur place. En allouant des budgets que les gens experts du terrain se répartiraient. Ça permettrait de réduire ce temps perdu entre demande d'aide et passage à l'acte », poursuit M. Rapeneau.
Pour maintenir, notamment, le tissu économique sur un territoire comme le bassin minier. Et l'amplifier. « Il faut mettre l'accent sur l'artisanat et les très petites entreprises car elles ne sont pas délocalisables et elles créent de l'emploi. La liste UMP dans le bassin minier est renouvelée et rajeunie : ces candidats apportent des idées nouvelles qui peuvent rompre avec la politique archaïque et attentiste du PS.
» Prime de 1 000 E/ foyer pour réhabiliter le logement en vue de baisser les dépenses de chauffage, les transports à 1 E par jour pour les moins de 25 ans, « 15 000 formations pour 15 000 emplois », etc.
Mais seront-ils en mesure de mettre ces politiques en place si la réforme des collectivités locales touchent au budget du conseil régional ? Les poils se hérissent : « Ce qui changera avec cette nouvelle donne, c'est la simplification du millefeuille. Il ne faut plus que sur un sujet donné, tout le monde ait son mot à dire, juste pour être là quand on coupe un ruban. Il faut être E-FFI-CACE. On ne remet pas en cause les finances des communes quand même ! C'est mentir de dire ça ! » pestent ces candidats de droite.
Parmi eux, des figures bien connus du secteur, comme Nesredine Ramdani, d'Hénin-Beaumont qui aimerait « qu'on arrête de croire que les fils de mineur doivent voter à gauche. J'en suis un et je préfère m'intéresser à ce qui peut apporter de la dynamique a à un territoire toujours sinistré.
» Anne-Sophie Taszarek, bien connue pour avoir quitter les MJS pour l'UMP, Sophie Gauthy, conseillère à Lens et Frédéric Lamand à Liévin, recentrent le débat sur leur commune et sur ce que la région « partenaire active » peut apporter. Ils renvoient au programme de leur tête de liste Valérie Létard pour comprendre ce qu'un mandat avec la droite apporterait à la Région. « Si on ne plaît pas, la gauche pourra revenir. Mais laissez-nous une chance, vous serez étonnés ! » c'est dit.
E. L.
www.valerieletard2010.org.
Source: La Voix du Nord du 22 février 2010
